Birmingham, trois mois plus tôt.
C’étai une soirée dété, il était tard et on était seuls toi et moi. Comme tout le temps. Je t’observais endormi dans ce lit qu’on a partagé pendant si longtemps. J’avai peur. Peur de ce qu’il pourrait nous arriver, et je ne me rendait pas compte à quel point j’avais raison.
D’un geste endormi tu me tire contre toi. Je me blottis et profite de cet instant de répis. Je sens batte ton cœur contre le mien et me voilà rassurée provisoirement. Tu es beau tu sais, et c’est sur cette dernière pensée que je me suis endormie paisiblement.
J’ai toujours été paniquée et stressée. J’ai peur de tout c’est vrai. Mais pas quand tu es là. Tout s’éffondre et tout redevient beau. Ne me laisse pas. Ne me laisse surtout pas. Tu ne te rend pas compte à quel point j’ai besoin de toi. Mais j’ai toujours peur. C’est redondant ais je suis comme ça.
Tu t’es réveillé avant moi. Je sentais ton odeur s’éloigner mais j’étai bien trop épuisée pour réagir. J’écoutais au loin l’eau de la douche couler sur ta peau avant de me rendormir. Je dormais peu en ce moment, rongée par ses angoisses inscessantes et sans véritable sens. Tu me rassurais souvent, tu prenais soins de moi lorsque j’allais si mal. Mais je doute que tu puisse me sortir de là. Je ne changerai sûrement jamais. Tu es tellement tout que je ne supporterai pas s’il t’arrivai quelque chose tu sais. Alors j’ai peur, encore et encore.
J’en ignore la raison mais j’ai entendu la porte claquer, et tu n’étais plus là . Je compris que tu m’avais quitté. Tes « je t’aime » si passionnés étaient devenus rares. Et mes angoisses se confirmaient. Tu ne voulais plus de moi et de ce caractère à la con qui te poussai toujours à bout.Tu disais toujours que j’étai quelqu’un de fragile qu’il fallait qu’on s’occupe de moi.
Je perdu la parole. Ou plutôt l’envie de parler. Je m’enfermis dans un bloc de glace, seule pour toujours. Je songeais à mettre fin à mes jour plusieurs fois. Mais je l’aurai fais si c‘était pour te rejoindre, or je ne pourrais jamais te rejoindre. Alors je me laissais dépérir, et c'est avec tout ces souvenirs que je me laissais crever dans mon petit appartement miteux qui avait aussi été le tien. Je voulais partir d’ici. Oublier tout ces souvenirs qui encombraient ce lieu.
Je ne mangeais plus, ne dormais plus, ne parlais plus. Je n’étai plus qu’un fantôme lui-même hanté par le tien. Mais où diable étais-tu parti ? Que faisais-tu ? Que c’est-il passé ?
Mon père s’inquiètait énormément. Peut-être un peu trop. Mais ça ne m’étonnais pas de la part de celui qui m’avait toujours sur protégé depuis la mort de ma mère. Je ne sais pas si je lui en était reconnaissante, à vrai dire je ne le connaissais pas vraiment. Je n’avai jamais prit la peine d’apprendre à le connaïtre d’avantage. Tout ce qui comptait pour lui semblait être son argent, et sa chère fille unique. C’est vrai que je n’avai manqué de rien. A part d’une mère et d’un peu d’amour. Peut-être était-ce pour ça que je m’étais si vite accrochée à l’amour que m’offrait Eric. Il était tellement parfait. Il était source de cette affection si particulière, celle qui n’était pas d’une hypocrisie pure, comme celle de mon père.
Mais je ne voulais plus non plus voir mon père. Il pensait toujours pouvoir me berner avec ce faux amour. A vrai dire, seul l’argent lui importait. Et finalement j’avai décidé de profité de cet argent qui ressemblait à un puit sans fond.
J’avais bien l’intention de partir loin d’ici. Loin de ce quotidien et de cette bulle de silence qui était devenue trop lourde. Je décida de recommencer der zéro. Je pris l’avion pour Tokyo. Destination prise à peu près au hasar. 9 500 km me séparaient maintenant de mon père et de mes souvenirs. Ca me semblai correct comme distance. Mon seul bagage fut ce magnifique bracelet en argent paré d’un grelot qu’Eric m’avait offert.
Arrivée sur Tokyo, tout lui semblait tellement différent. Elle avait voulu fuir Eric, ou plutôt son fantôme mais, elle ne put se résigner à ne rien emporter de lui. Après tout il était l’amour de sa vie. Elle ne pouvait que feindre l’avoir oublié.
Elle avait à peu près tout prévu déjà. Son futur appartement était près et elle commença petit à petit à le remplir de meubles et de nouvelles choses. Elle avait toujours aimé la décoration, alors elle avait décidé de s’appliquer pour se faire un petit appartement douillé où elle se sentait mieux.
Elle ne parlait toujours pas mais se débrouillé bien comme ça, elle n’avait pas besoin de parlé. Et puis au moins les gens ne s’attardaient pas sur son cas et ne l’embettaient pas avec leurs histoires ennuyeuse. Karen n’est pas socible à vrai dire. Elle ne l’avait jamais été. Elle est même violente certaines fois. Elle parlais déjà peu avant, mais c’était souvent méchamment. Elle savait sans aucun doutes s’affirmer et se faire respecter.Elle avait un sale caractère à vrai dire. Il lui faut ce qu’elle veut quand elle veut, mais restait simple quand même. L’argent ne lui vait jamais monté à la tête contrairement à son père. Pour elle c’était juste une source d’angoisse en moins. Elle n’avait pas à s’inquièter pour ses revenus et savais qu’elle aurait tout ce dont elle avait besoin. Elle était donc plutôt posée et calme à vrai dire. Mais gardait cet aspect provocateur et agressif. Surement la meilleure défense qu’elle ait trouvé pour cacher ses nombreuses faiblesses et peurs.
Elle était passé devant le Shin’ya un soir. Et elle se sentit tout de suite attirée. Cet endroit qui la représentait bien. C’était clope à la main, comme toujours qu’elle s’était posée sur son nouveau canapé à réfléchir. Elle ne voulait plus jamais tomber amoureuse. Elle se l’interdisait. Alors ce host club, lui semblait être la meilleure solution, pas d’amour, juste un peu de compagnie et de débauche si l’envie est. La débauche lui collait bien à la peau. Alcool, tabac, drogues parfois même. Eric l’avait un peu sorti de ce cercle infernal mais elle y était bien vite retombée. Alors quitte à s’y enfoncer un peu plus, ca ne lui semblait pas être si grave.
Elle n’hésitait pas à utiliser l’argent de son père pour tout, après tout c’était un peu le sien aussi non ? Et puis son père ne le lui reprocherait jamais, il en a beaucoup trop pour aire le difficile. Alors elle décida, le plus simplement du monde, qu’elle irait dans ce host club.
Elle était belle et le savait, elle était jeune aussi. A vrai dire elle pensait avoir tout pour plaire, du moins en apparance. L’intérieur n’était pas si attirant que ça. Et elle était toujours aussi seule. Tout ce qui avait compté pour elle était Eric. Alors elle ce contenterait de la fausse compagnie d’un homme qu’elle ne connaitrait pas. C’était le seul moyen de continuer à vivre.
Pour l’instant, elle passait son temps sur son piano, à jouer des mélodies plus tristes les unes que les autres, révélant ses sentiments qu’elle avait enfoui le plus profondement possible. Elle était seule et silencieuse. Ca lui allait comme ça, mais ça n’était pas comme ça qu’elle allait parvenir à tourner la page sur cet amour. Mais elle n’avait pas la force de faire autrement.
Elle ne sut jamais que tout ceci n’avait été que décidé par son cher père. Il n’avait jamais apprécié Eric, et il n’aurait jamais su l’apprecier à sa juste valeur. Il ne comprendrait pas la force de cet amour. Mais peu lui importait, il voulu qu’il disparaisse, qu’il n’ait plus à le voir. Et il le fit disparaître. Les gens riches ont tout les droits, pensait-il.