▌Personnage 1 :

- FEAT - Jin Akanishi

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▌Personnage 2 :

- FEAT - star

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Mademoiselle Kotokyo ressemble étrangement à un roseau, grand, fin et fragile. Elle mesure près d’1m76 et pèse tout juste 50 kg. La première chose qui étonne chez elle c'est son angélique visage. Elle a un visage de poupée, un teint de porcelaine, les lèvres fines et roses, des orbes d'une étrange couleur métallique oscillant entre le gris bleuté et l'anthracite, ses yeux en amande sont ourlés par de longs cils noirs. Son innocent visage est encadré par une cascade de brune lisse ou ondulé dont elle prend le plus grand soin. Elle fait partie de ces personne sur lesquels on se retourne, auxquels on pourrait vouer un culte, tant leur beauté semble irréelle. Une poupée d'un genre un peu différent, une poupée dont la raison d'être est de vous dévergonder.
Sous cette apparente fragilité, se cache une jeune femme harmonieusement musclée, elle n'a pas un poil de graisse, de longues jambes fuselées, des bras fins, de longues mains de pianiste, une poitrine discrète mais bien présente. Ayako préfère le naturel à l’artificiel et ne se maquille que rarement hors de ses études. Pas qu’elle n’aime pas cela, c’est juste qu’elle a la terrible impression de perdre son temps lorsqu’elle le fait. Il n’en demeure pas moins qu’elle fait très attention à son apparence et ne néglige rien. D’ailleurs ses attitudes sont empruntes de la grâce propre aux geishas des temps anciens, lui ont valu son surnom. Chacun de ses mouvements semblent étudiés pour procurer un effet particulier.
Tatouée depuis ses quinze ans, par rébellion dans un premier temps, par goût ensuite, elle s’est fait tatouer un bracelet floral sur le poignet droit ainsi que le signe de l’infinie à la base de la nuque.
Elle n’élève que très rarement le ton et parle peu si elle n’a rien d’intéressant à dire.
Sa démarche souple et silencieuse surprend souvent les gens qui ne l’entendent pas arriver.

Si elle a tout de la petite poupée de porcelaine sans défense, ce n’est qu’une apparence destinée à mieux vous perdre. L'adorable petite poupée est aussi froide que de la porcelaine. Son visage est aussi expressif que celui d’une poupée, elle sourit très peu et contrôle parfaitement ses émotions, son visage est toujours impassible et ne reflète jamais ce qu’elle pense. Pas qu’elle soit inexpressive et insensible, elle ne voit juste pas l’intérêt de faire partager au monde ce qu’elle ressent et/ou pense. Elle vit plutôt en retrait et apprécie plus que tout observer les gens, c’est une fine observatrice, chez qui les intuitions s’avèrent bien souvent justes. Silencieuse et rêveuse, elle est très polie avec tout le monde et parle peu. De plus vous en apprendrez peu sur elle en lui parlant, elle possède en effet cette étrange don qui lui permet de ne jamais dire que ce que son interlocuteur souhaite entendre, que ce soit la vérité ou un mensonge.
Ayako est brillante et perfectionniste, ne se permet pas l’échec et cultive le positivisme. Elle est en effet très curieuse et adore se cultiver. Les arts sont pour elle plus une manière de vivre qu’autre chose. Elle a d’ailleurs fait de sa vie un art de chaque instant. Si cela peut paraitre contraignant au premier abord, cela lui offre une façade aux yeux du monde, une vitrine au travers laquelle elle ne choisit de montrer que ce qu’elle souhaite. Sans doute a-t-elle peur qu’on la blesse en pénétrant son monde.
Car c’est également une jeune femme très mélancolique, écorchée vive par la vie et ses rencontres. Avec ses proches, ou les gens qu’elle estime, elle est serviable et souriante. Cependant quasi personne n’entre dans cette catégorie. Elle choisi ses proches avec la même minutie qu’un chef d’état. Trop de déception sans doute... Si elle est douce et d’une gentillesse sans fin, elle n’en est pas moins parfaitement au fait de ce qui fait tourner le monde. Commercialiser son corps et sa conversation lui convient parfaitement, par contre ne lui demandez pas son âme. Sa mélancolie est aussi vendeuse que son apparence, elle en a conscience.

Dans la vie il existe plusieurs types de relation, celles qui sont faites pour être, celles qui ne devraient jamais être et celles qui hésitent entre ces deux extrêmes. Mon existence est peuplée de relation rentrant dans la seconde catégorie. Je ne suis pas amer, ni même particulièrement affectée par cela, c’est juste un constat.
Je ne sais pas si je suis née pour devenir mannequin, ce que je sais, c’est je le deviendrais, aussi sûrement que la neige fond une fois le printemps venu. C’est ainsi.
Je suis née peu de temps après l’équinoxe d’automne d’une mère que je n’ai jamais vraiment connu et d’un père inconnu. Je pense qu’il vaut mieux des parents absents que de mauvais parents. Les miens devaient également le penser, vu que mon père n’a jamais su que j’étais née et que ma mère m’a laissé aux soins d’une grand-tante dans un petit village dans le nord du pays.
J’ai grandi avec elle, et rien dans son éducation n’aurait pu m’aiguillonner vers le métier de mannequin. Ma grand-tante soucieuse de m’éviter les mêmes erreurs que celles faites par ma mère, m’a élevée d’une manière très stricte. Je crois que si j’avais pu être un garçon elle s’en serait sentis soulagée. Moi aussi sans doute. Elle avait en horreur les femmes aux mœurs légères et pour elle être féminine menait forcement sur le chemin de la perdition. Je ne sais pas ce qu’il en est. J’ai été élevée comme un garçon en un sens et cela ne m’a pas empêcher de devenir top model. Comme quoi...
Je n’ai pas le souvenir d’avoir rendu les choses difficiles pour ma grand-tante. Je faisais ce qu’elle attendait de moi, et ce qu’elle ne devait pas savoir, elle ne le savait pas. C’était plus simple comme ça. Elle m’a laissée une nuit d’hivers lorsque je rentrais au lycée. Maintenant je me rends compte qu’elle a toujours fait ce qu’elle pouvait pour moi. C’est dommage que ce genre de prise de conscience ait lieux lorsque les gens ne sont plus là.
Les autres rencontres que j’ai pu faire, ne furent guère plus encourageantes. Je ne sais pas si c’est moi qui attire les tocards ou simplement que j’ai la guigne. Mais je ne garde aucun bon souvenir de mes copains. C’est sans doute stupide mais c’est comme ça.
Ce que j’attends, aujourd’hui, simplement l’occasion de leur rendre la pareille. Ça peut sembler puéril, mais c’est ce qui me permet d’avancer. La simple pensée que je pourrais faire de ces hommes, si faible en fin de compte, mes marionnettes, m’enchante. Peut-être suis-je dans l’erreur, peut-être suis dans le vrai. La seule chose que je tiens pour sûre c’est que plus jamais je ne tomberai amoureuse. Je ne serai plus jamais la marionnette d’un homme. De cela je suis certaine.